Fils de don Domingo de Heredia(déc 1783-avr 1849) et de Louise Girard,il naît le 22 novembre 1842 à la Fortuna (plantation familiale)près de Santiago de Cuba .De père espagnol et de mère d’origine française,il fut envoyé très jeune,à l’âge de onze ans en 1851,en France,à Senlis pour y parfaire ses humanités et sa culture française.Etant le plus jeune des enfants de Domingo de Heredia,il n’eût jamais à porter la responsabilité des plantations,assumée notament,à la mort de leur père,en 1849 par son demi-frère (issu d’un premier lit de Domingo avec Geneviève Yvonnet) Gustave de Heredia,père d’Alice Vercken de Vreuschmen .Il ne revint pratiquement plus en son île de Cuba(sauf entre 1859 et 1861) puisqu’en 1874,une révolte de petits blancs chassa les Heredia de leurs plantations familiales.De 1862 à 1865,il suivit à titre étranger,les cours de l’école des Chartes ou il fut un élève brillant et sérieux.Sa grande érudition,un cousin germain qui porte le même nom et le même prénom que lui,José- Maria de Heredia y Campuzano,connu comme l’un des plus grands poètes des Antilles,et son appartenance à l’une des plus anciennes et illustres maisons d’Espagne (dont les origines se trouvent en Navarre,dès le XIIIème siècle et qui avait donné à son pays notament,un grand-Maître de l’ordre de Malte,un proche compagnon de Sainte Thèrése d’Avila et de Saint Jean de la Croix,un célèbre conquistador,compagnon de Cortès et fondateur de la ville de Carthagène,en Colombie et enfin un président du gouvernement de la reine Isabelle II,trisaieule de l’actuel roi Juan Carlos 1er)ne pouvaient que pousser Jose-Maria à la rêverie et à la poésie.En 1863,il fait la connaissance de Lecomte de Lisle et collabore au Parnasse Contemporain,il deviendra l’un des principaux chefs de file de l’Ecole Parnassienne et son oeuvre sera publiée dans un recueil de 118 sonnets intitulé les Trophées,publié le 16 fevrier 1893 et qui sera un triomphe tel qu’il lui ouvrira l’année suivante,les portes de l’Académie Française,le 22 février 1894 en remplacement de Charles de Mazade.(c’est en cette occasion qu’il prendra la nationalité française)Il fut membre de la Commission du dictionnaire et devint en 1901 conservateur de la bibliothèque de l’Arsenal.Il créa en 1902 la Société des Poètes français avec Sully Prudhomme et Léon Dierx.Il mourra le 2 octobre 1905 au château de Bourdonné près de Houdan,en Normandie d’un cancer.Ses trois filles,Hélène, Marie et Louise épouseront respectivement René Doumic,Secrétaire Perpétuel de l’Académie Française,et les poètes Henri de Régnier et Pierre Louys.Il avait épousé le 11 février 1867 Louise Despaigne (née le 19 juillet 1848 et décédée le 16 octobre 1928) ce qui fera de lui l’oncle de sang et l’oncle par alliance d’Isabelle Vercken de Vreuschmen,née Despaigne .Une étude récente menée par deux universitaires espagnols démontre d’une manière très fouillée que les Heredia des Antilles n’appartenaient pas en réalité à l’illustre maison de Heredia précitée .En effet le premier ancêtre rattachable à Jose Maria de Heredia est Antonio de Heredia qui venant de Alcala de Henarès (une quarantaine de kms à l’est de Madrid) s’était implanté à Saint Domingue en 1623 .Or pour entrer dans l’île l’identité des nouveaux arrivants étaient soigneusement vérifiée .Il s’avère qu’en fait Antonio de Heredia ne s’appelait pas ainsi mais Antonio de Valencia .Sa grand-mère paternelle était né Maria de Heredia et ce dernier Antonio avait servi comme officier à Carthagène de las Indias fondée en 1533 par le grand conquistador Pedro de Heredia .Il est donc probable que cet Antonio de Valencia,lui-même gentilhomme, (son frère est cité comme gentilhomme de la maison du duc de Furia) ait voulu reprendre le nom de sa grand-mère paternelle pour se rattacher à cette maison probablement plus illustre encore que la sienne .Si les deux universitaires precités reconnaissent que les Heredia des Antilles representaient l’une des toutes premières familles de Saint-Domingue , ils nous apprennent que nos Heredia ne seraient pas des Heredia directs mais descendraient tout de même de cette illustre maison par la voie féminine .La différence d’armes entre les Heredia d’Espagne et ceux des Antilles corrobore cette thèse .
Un site internet dénommé « généalogies haïtiennes » fait remonter l’ascendance du poète et de ses frères et soeurs à ce fameux Antonio .